Nous sommes en 1866. La France vit sous le second Empire de Napoléon III. Le village de Trémentines, dans le Maine-et-Loire, inaugure sa nouvelle église, en remplacement de celle détruite pendant la Révolution. Deux ans plus tard, en 1868, le conseil municipal décide d’installer une horloge dans son clocher. Le curé de l’époque déclare : « Paul, cette horloge tu vas la faire ! ». Le 15 Novembre 1868, le conseil municipal confie le travail d’installation à Paul Bodet.
Paul Bodet est le menuisier du village. Petit-fils du forgeron, fils de menuisier, il a repris l’activité d’ébénisterie de son père. Poussé par sa passion pour la mécanique, il entame un apprentissage dans l’horlogerie. Fort de ses deux métiers, il participe à toutes les étapes de la construction du nouveau lieu de culte de Trémentines.
Pour trouver le mouvement mécanique qui permettra de réaliser la première horloge d’édifice Bodet, Paul part dans le Jura, à Morez. Il en rapporte un mouvement mécanique qu’il enrichit d’un système de transmission original en tubes plus légers que les tringles en fer, afin de conférer à l’horloge une plus grande précision.
Encouragé par ce premier travail, Paul Bodet étend son activité aux clochers de la région qui, les uns après les autres, sortent de leurs ruines.